La musique fait partie intégrante de ma vie, aussi loin que je me souvienne, j'en ai toujours écouté, même très jeune, influencée par mon entourage. Elle m'apaise, me motive, me fait vibrer: j'y suis très sensible. Les sensations et les vibrations que le rythme et les mélodies véhiculent me procurent énormément de bien-être. C'est pour cette raison que je souhaite partager ici les bienfaits de cette thérapie qu'est la musicothérapie.
L’art et la santé
« Faire entrer l’art dans la vie de quelqu’un par le biais d’activités telles que la danse, le chant ou la fréquentation de musées et de concerts nous donne une clé supplémentaire pour améliorer notre santé physique et mentale », déclare le Dr Piroska Östlin (directrice régionale de l’OMS pour l’Europe par intérim).
Le cerveau et la musique
Une phrase musicale, un refrain, un mot, une montée en crescendo et voilà que, pendant quelques secondes, votre gorge se serre, votre rythme cardiaque augmente, un petit courant vous parcourt le dos, la température de votre peau chute et les poils se dressent sur vos bras.
Les neuroscientifiques s’intéressent depuis environ 10 ans au phénomène du frisson musical (ou "skin orgasm", en anglais). Un phénomène physiologique qui découle d’un influx de dopamine, comparable au plaisir ressenti quand on mange ou quand on fait l’amour et qui touche une majorité de gens lorsqu’ils écoutent certains morceaux de musique.
Il y a près de 10 ans, des chercheurs de l’Hôpital neurologique de l’Université McGill, menés par le professeur Robert Zatorre, ont publié une étude majeure dans la revue Nature Neuroscience qui, pour la première fois, mesurait la libération de dopamine en réaction à une écoute musicale agréable, et même en anticipant une écoute musicale agréable (instrumentale ou pas).
C’était la première étude à démontrer que la dopamine pouvait être associée à des plaisirs abstraits et non seulement aux plaisirs dits biologiques, tels que la nourriture ou le sexe. Cela a permis de faire des liens entre le système de récompense [responsable de la dopamine] et les autres systèmes cognitifs du cerveau.
Selon le professeur Zatorre, environ 70 % des gens ressentent ce frisson musical à un moment ou un autre, selon leur perception de la musique, leurs émotions et leurs sensations de plaisir. Une combinaison qui rend le frisson aléatoire, et qui fait qu’il n’est pas le même d’une personne à une autre.
Une étude de l’Eastern Washington University conclut que cette capacité à ressentir est liée à notre réceptivité. D’autres spécialistes, comme le neuropsychologue français Hervé Platel, estiment que la mémoire joue un rôle de premier plan dans l’apparition d’un frisson, le cerveau faisant des liens entre nos expériences passées (agréables ou non) et nos « archives » musicales.
Nous ne sommes pas tous affectés par ce phénomène du frisson musical. Outre l’exposition à la musique, la sensibilité, la curiosité ou l’esprit d’ouverture, il y aurait des causes carrément neurologiques qui expliqueraient l’absence de frissons.
Le professeur Robert Zatorre a mené une étude en 2018 sur les gens qui sont peu sensibles à la musique (anhédonie musicale) et ceux qui, a contrario, sont hypersensibles (les mélomanes). « Nous avons trouvé que le degré de connectivité entre les zones auditives du cerveau et le nucleus accumbens (NB : région du cerveau impliquée dans le circuit de la récompense et la dépendance aux drogues) était très pauvre dans le premier groupe, et très fort dans le deuxième. Alors les différences en termes de sensibilité à la musique semblent être reliées à la connectivité neuronale. »
L’impact des sons sur notre quotidien
La musique nous accompagne depuis toujours. Elle sert à exprimer nos émotions, à traduire nos sentiments et à nous tenir compagnie. On l’appelle le langage universel : peu importe le style de musique ou son origine ethnique, elle facilite le partage et l’appartenance : A chaque culture ses sons et ses mélodies!
La musique capte facilement notre attention. Dès qu’il y a de la musique dans un environnement, le cerveau se synchronise très naturellement. Les voies d’entrée de la musique dans le cerveau sont beaucoup plus complexes que celles de la parole, par exemple, et sollicitent différentes régions cérébrales : la musique stimule, relaxe, calme la douleur, mais a aussi la capacité d’augmenter la plasticité du cerveau et de provoquer les modifications au niveau des connections synaptiques.
La langue des émotions
La musique fait partie de notre quotidien mais on ne se rend pas compte des effets qu’elle a sur notre cerveau et notre corps ! Vous l’avez sûrement remarqué, elle influence notre comportement, nos émotions et notre activité. Mais ça va bien au-delà de ça…
Le philosophe Kant définissait la musique comme « la langue des émotions ». Aujourd’hui, les neurosciences reconnaissent l’impact de la musique sur notre cerveau et même sur nos fonctions physiologiques. Elle permet de créer un environnement favorable pour améliorer notre bien-être : écouter une musique relaxante permet de se déstresser.
Les sons et leur influence sur nos cellules
Mais comment cela peut-il fonctionner ? On croit que la musique est immatérielle. Et bien pas du tout ! Le support des sons, c’est l’air. Ils se déplacent dans l’air pour exercer une « pression acoustique » qui vient faire vibrer notre tympan. Les sons font donc réagir nos cellules ! Pour preuve, des chercheurs Américains (Jet propulsion Laboratory) ont fait réagir l’eau à des ultrasons, provoquant un phénomène de « sonoluminescence » où des bulles se sont formées créant des éclairs bleus.
L’influence physique de la musique sur notre corps est donc réelle. Sans compter que nous baignons en permanence dans un sacré concert : les battements de notre cœur, la circulation du sang ou la vibration de nos cellules… tout ce petit monde doit s’adapter aux rythmes extérieurs.
La musique joue également sur notre humeur. En réalité, l’ensemble du système énergétique humain est extrêmement influencé par les sons.
Tout d’abord, la musique influence notre rythme cardiaque. Par conséquent notre pression artérielle change. Cela peut nous déstresser comme nous énerver. Selon la musique écoutée et les goûts de chaque individu, les effets ne sont pas les mêmes et peuvent être opposés. Certaines musiques dynamiques sont idéales pour vouloir se motiver, se sentir en forme car elles augmentent le rythme cardiaque. D’autres au contraire sont plus douces et vont vous relaxer, diminuer et espacer votre respiration. De nombreuses études ont démontré que paradoxalement à ce que nous pourrions croire, ce n’est pas le style de la musique qui a son importance, mais son rythme. Déjà lorsque nous étions dans le ventre de notre mère, la musique que jouaient les battements de son cœur avait une importance considérable. La mère n’étant pas uniquement reliée par le cordon ombilical au fœtus, ce dernier ressent toutes les émotions de sa mère par ses battements de cœur et son rythme sanguin.
Ensuite, certaines musiques jugées « agréables » font secréter au cerveau de la dopamine à son écoute. La dopamine couramment appelée l’hormone du bonheur, diminue les risques cardiovasculaires et améliore votre espérance de vie.
Ces vertus sont très largement connues et intégrées par beaucoup de secteurs. Rares sont les enseignes qui n’utilisent pas une musique de fond dans leur magasin ou une identité sonore en plus de leur identité visuelle. Les domaines du bien-être, tel que les spa, salons esthétiques insèrent toujours une chanson relaxante pour maximiser la sensation de bien-être de leurs clients. Même le secteur médical s’y met avec la musicothérapie.
La musique nous accompagne en tant qu’individus
La musique est aussi importante pour le développement des enfants et des adolescents. Vous avez aussi remarqué que les musiques que l’on écoutait tout jeune ou ceux qu’écoutaient nos parents nous émeuvent particulièrement ? C’est parce que la musique nous aide à construire notre identité et c’est pourquoi elle est utilisée dans le traitement des patients atteints d’Alzheimer, car elle les aide à stimuler leur mémoire et à se rappeler qui ils sont.
Les méfaits
Parce qu’il est invisible, nous ne sommes que peu conscients de l’influence sonore sur nos vies. Plusieurs études récentes ont été menées sur les causes de la perte auditive induite par le bruit, ainsi que sur ce qu’on appelle la «pollution sonore» comme les effets du bruit en milieu urbain sur le développement de la démence. Nous rappelant ainsi que le bruit est en quelque sorte, un danger permanent.
Un bruit continuel est plus pernicieux qu’un son abrupt. Même un niveau modéré de bruit, sur une période suffisamment longue (par exemple, des camions à ordures, des sèche-cheveux, des climatiseurs) peut endommager les réseaux cérébraux qui analysent le son. Notre concentration et notre mémoire peuvent alors être touchées.
Nous savons que l’exposition aux bruits forts est un réel danger pour nos oreilles mais l’exposition à long terme à des sons constants mais discrets peut causer des dommages cérébraux permanents. Ainsi, n’ayant pas subi de choc auditif sévère, il est possible de passer un test d’audition avec succès, mais de rencontrer quelques problèmes concernant les connexions cérébrales dus aux bruits du quotidien anodins au premier abord.
La musicothérapie, qu’est-ce que c’est ?
La musicothérapie est une médecine douce qui utilise la musique comme moyen thérapeutique. Elle est l'utilisation clinique de la musique et du son. Elle utilise la médiation sonore et/ou musicale afin d’ouvrir ou restaurer la communication et l’expression au sein de la relation dans le registre verbal et/ou non verbal. Le corps est une oreille et, selon nos racines et notre histoire, il existe des musiques et des sons au pouvoir relaxant qui plongent l’individu dans des sensations de bains sonores régénérateurs.
La musicothérapie est une forme de thérapie qui utilise la musique comme un moyen de soigner ou de répondre à une problématique donnée. Parce qu’elle atteint les individus « au cœur d’eux-mêmes », la musique constitue un moyen d’expression privilégié, qui permet à l’individu de « faire sortir » ses souffrances et ses émotions.
Dans ce processus interpersonnel un thérapeute utilise la musique et toutes ses facettes pour aider les patients à améliorer, restaurer ou maintenir la santé.
Effectivement, la musicothérapie est une thérapie complémentaire qui s'est avérée efficace contre de nombreuses conditions et problèmes médicaux. Notons que, la musicothérapie n'est pas curative et, comme certaines thérapies complémentaires, elle n'est pas recommandée comme remède contre les maladies graves, mais comme toute bonne médecine complémentaire.
Bien que la musicothérapie ait été réservée, à ses débuts, à la psychothérapie, ses visées thérapeutiques se sont depuis beaucoup élargies. Qui plus est, aucune connaissance musicale n’est nécessaire pour tirer profit de la musicothérapie.
Bon à savoir : L’idéal de cette thérapie serait de se relâcher 3 minutes par jour au minimum, et d’étendre l’écoute à toutes les situations de détente : douche, sieste, transports en commun, pause café au bureau, et avant de s’endormir le soir.
Les différentes méthodes de musicothérapie
Il existe différentes techniques de musicothérapie adaptées à chacun(e) : pour les difficultés sociales, comportementales, les troubles psychoaffectifs, sensoriels, neurologiques, physiques…
De plus, selon les objectifs et les personnalités, la musicothérapie peut être pratiquée selon deux approches :
· La musicothérapie active : le patient produit lui-même des sons, soit avec sa voix ou à l’aide d’instruments. C’est une méthode qui facilite l’expression de soi. Elle privilégie des techniques comme le chant, l’improvisation instrumentale ou gestuelle, la composition de chansons et l’exécution de mouvements rythmiques au son de la musique.
· La musicothérapie passive : le patient écoute simplement des sons et des extraits musicaux. Cette méthode permet d’apaiser le patient, elle peut également stimuler des émotions, de l’énergie, améliorer la concentration, etc.
A qui est-elle destinée ?
La recherche en musicothérapie soutient son efficacité dans de nombreux domaines tels que : la réadaptation physique globale et la facilitation du mouvement, l'augmentation de la motivation des gens à s'engager dans leur traitement, le soutien émotionnel des patients et de leurs familles et c’est aussi un exutoire pour l'expression de soi et des sentiments.
La musicothérapie s’adresse le plus souvent à des personnes présentant des difficultés ou des souffrances liées à :
Des troubles psychiques , des troubles neurologiques, des troubles sensoriels, des troubles physiques, en difficulté psycho-sociale ou développementale, pour la préparation à l’accouchement, pour les prématurés, pour favoriser la relation mère-bébé, pour l’éveil musical de jeunes enfants présentant des difficultés de comportement ou des difficultés scolaires.
Cette thérapie vise essentiellement à l’amélioration de la qualité de vie et à l’actualisation du potentiel d’une personne.
Chez les personnes autistes, qui ont une hypersensibilité à la musique, outre sa fonction de médium de communication, elle a un impact considérable sur les capacités d’attention et de concentration et par conséquent, diminue les troubles de comportement.
Dans les cas des patients en rééducation neurologique suite à un traumatisme crânien ou un accident vasculaire cérébral, la musique peut accélérer la récupération de certaines fonctions intellectuelles endommagées ; la simple écoute régulière de la musique augmente les capacités attentionnelles et améliore les fonctions défaillantes de la mémoire.
La musicothérapie offre également des voies pour l’évolution de la communication qui peuvent être utiles à ceux qui ont du mal à s'exprimer avec des mots.
Ses bienfaits
Les applications thérapeutiques de la musicothérapie sont très nombreuses. Mais il peut être difficile de savoir précisément dans quelle mesure ces effets sont directement attribuables à la musicothérapie. Les interventions (choix de musique, durée de la séance, intensité, etc.) et les mesures varient énormément d’une étude à l’autre. Cependant, voici une liste non exhaustive des bienfaits de la musicothérapie.
- Améliorer l’humeur
Plusieurs études indiquent que la musicothérapie peut contribuer à améliorer l’humeur, et ce, auprès de diverses populations. Elle aurait ainsi des effets positifs sur les patients hospitalisés en rendant le séjour à l’hôpital plus agréable pour eux comme pour les membres de leur famille. Elle limiterait les perturbations de l’humeur liées à l’autogreffe de cellules souches et contribuerait à améliorer l’humeur des travailleurs en soins de longue durée.
- Réduire l’anxiété
En raison de son effet physiologique, une musique relaxante peut atténuer la douleur et l’anxiété en faisant baisser le taux de cortisol (une hormone associée au stress) et en libérant des endorphines qui ont des propriétés à la fois calmantes, analgésiques et euphorisantes. La musicothérapie est recommandée comme adjuvant aux soins médicaux auprès des individus hospitalisés. En outre, des essais cliniques ont montré l’efficacité de la musicothérapie pour réduire l’anxiété en soins palliatifs, au cours de procédures médicales diverses (en phases pré et postopératoires), dans la prise en charge de la lombalgie chronique et auprès de patients souffrant de troubles respiratoires ou de problèmes cardiaques. Cependant, la plupart des études n’ont pas relevé d’effet à long terme.
- Contribuer au soulagement de la douleur
La musicothérapie contribuerait à diminuer l’utilisation de la morphine et d’autres sédatifs, anxiolytiques et analgésiques. De plus, elle permettrait une diminution de la perception de la douleur et une plus grande tolérance à celle-ci. Entre autres, des recherches ont rapporté une réduction des symptômes douloureux associés à l’arthrite rhumatoïde, aux troubles musculo-squelettiques et à l’arthrose. La musicothérapie s’est également révélée efficace contre la douleur chronique, les maux de dos et les maux de tête, ainsi que lors de soins palliatifs, post-anesthésiques, intensifs et néonatals. Elle a aussi été utile lors de chirurgie ou de procédures médicales diverses.
- Contribuer au soulagement de certains symptômes de l’autisme
Des études ont fait état des effets positifs de la musicothérapie auprès des enfants et des adolescents dans le traitement de l’autisme. Les avantages rapportés sont notamment une augmentation des vocalisations, des verbalisations, des gestes, de la compréhension de vocabulaire, de l’attention liée à la tâche, des actes de communication, du jeu symbolique et des habiletés aux soins personnels, ainsi qu’une diminution de l’écholalie (répétition automatique des phrases au fur et à mesure qu’on les entend). Les chercheurs ont aussi observé une amélioration de la conscience du corps et de la coordination, et une diminution de l’anxiété.
- Améliorer le sommeil
Les effets apaisants d’une musique douce instrumentale ou chantée, enregistrée ou en direct ont été observés à tous les âges de la vie. Selon les résultats d’études cliniques effectuées auprès de personnes âgées, la musicothérapie pourrait faciliter l’endormissement, diminuer le nombre de réveils, améliorer la qualité du sommeil et en augmenter la durée ainsi que l’efficacité.
- Contribuer au développement de l’enfant et à l’amélioration des soins néonatals
Les résultats d’une méta-analyse auprès des enfants prématurés soulignent que cette approche peut contribuer à calmer le nourrisson, stimuler le développement du langage, augmenter la prise de poids et la tolérance à la stimulation, réduire le stress et la durée de l’hospitalisation.
- Contribuer au soulagement de symptômes liés à la démence
La plupart des essais cliniques réalisés sur l’effet de la musique sur des individus souffrant de démence rapportent des effets positifs de celle-ci comme une amélioration des habiletés sociales et de l’état émotionnel, ainsi qu’une diminution des troubles du comportement (agitation, agressivité, errance, etc.). Il semble aussi que ce type d’approche diminuerait le recours à des interventions physiques et pharmacologiques.
- Améliorer la coordination des personnes atteintes de la maladie de Parkinson
La musicothérapie, utilisée seule ou avec la physiothérapie, peut contribuer à augmenter la coordination motrice chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Des améliorations ont été observées relativement à la vitesse de marche, à la distance et à la cadence du pas, à la lenteur généralisée et à la précision des mouvements. De plus, certains avantages ayant trait aux fonctions émotionnelles, au langage et à la qualité de vie ont aussi été documentés.
Par ailleurs, d’autres études ont montré que la musicothérapie permet d’améliorer l’activité physique et cognitive, soulager certains symptômes de la dépression, faire face à un deuil, ou encore à faciliter l’accouchement de femmes à haut risque…
Contre-indications de la musicothérapie
Les risques associés à la musicothérapie sont quasiment inexistants et relèvent du bon sens. Cela dit, il est possible que certains patients, dans des conditions particulières, soient influencés négativement par certains types de musique et se retrouvent, par exemple, dans un état d’excitation non désiré. Évidemment, le volume sonore doit être approprié et adapté aux circonstances et aux participants à la thérapie.
Enfin, les services d’un professionnel reconnu sont fortement conseillés afin que la musique devienne véritablement thérapeutique.
3 exemples de cas
Tirés de La musicothérapie – Hélène Century
. Pendant un temps l’association les Musicoliers intervenait auprès des enfants en pré et postopératoire à l’hôpital Necker de Paris. Un musicien professionnel venait dans le service et faisait de la musique avec les enfants qui allaient être opérés, pendant les 10-15 minutes précédant l’anesthésie. On a noté une diminution significative de la quantité d’anesthésique nécessaire après la séance de musique, et plus encore au niveau des analgésiques en postopératoire quand le musicien venait les retrouver à leur réveil. L’efficacité était manifeste selon le personnel hospitalier.
. Dans le service pour résidents âgés de l’hôpital Maïmonides à Montréal, j’ai travaillé avec une dame qui ne pouvait pas marcher et restait en chaise roulante, ce qu’elle détestait. Plus jeune, elle adorait danser ; quand je lui jouais de la musique, une infirmière la maintenait debout et elle se balançait rythmiquement d’un pied sur l’autre. Un jour, prise de courage, elle a fait plusieurs pas à travers la salle. Une autre fois, en l’absence de l’infirmière, elle a pu se lever seule et, appuyée au mur, faire de petits pas. La musicothérapie a déclenché et motivé un effort impossible jusque-là.
. Une personne atteinte d’Alzheimer, dans le foyer-résidence où je faisais hebdomadairement une animation musicale à fins thérapeutiques, ne savait plus trop ni qui elle était, ni où elle était. La perte de ses repères l’angoissait, de sorte qu’elle était perpétuellement en colère. J’ai découvert qu’elle aimait chanter et que, dans sa jeunesse, sa famille possédait les cahiers de « La bonne chanson ». Je m’en suis procuré des exemplaires et je lui ai chanté ces chansons. Parfois elle en reconnaissait une et chantait avec moi. Puis elle me demandait : « Qu’est-ce que je fais ici ? » Je le lui expliquais et elle semblait comprendre. Au bout de plusieurs fois, elle me reconnaissait (quand j’arrivais, elle commençait à chanter) et ses colères devenaient plus rares.
La musicothérapie énergétique
Les ondes sonores auraient également le pouvoir de ré-accorder, réajuster et rééquilibrer notre organisme et nos émotions.
Qu'est-ce que c'est?
Le travail d'une séance de musicothérapie énergétique permet à travers différentes techniques utilisant les sons et les vibrations de nettoyer, équilibrer et réharmoniser le corps comme on le ferait pour un instrument de musique.
En fonction des dissonances corporelles, le thérapeute utilise guitare, tambour, chant, ondes sonores enregistrées ou encore bols tibétains qui servent d'éléments thérapeutiques qui entre en résonance avec le corps.
Comment ça marche ?
Concrètement la séance commence par une sorte d’acupuncture musicale. Des fréquences sonores sont envoyées sur les divers méridiens énergétiques du corps. Chaque cellule de notre corps profiterait du flux sonore pour se "réajuster" en énergie et ainsi "réaccorder" l'ensemble du corps, et le réparer de tous les chocs physiques ou traumatismes subis.
L'utilisation de gongs des bols tibétains plongent dans une sorte de léthargie. Cela représente une sorte de massage sonore relaxant, déstressant qui permet d’améliorer la concentration car ces sons provoquent un ralentissement des ondes cérébrales. On quitte l’activité ordinaire, d’environ 20 Hz, pour descendre vers10 Hz, aux confins du stade méditatif. Cela favorise la synchronisation des deux hémisphères et stimule les capacités cognitives.
Et pour terminer, je vous propose une petite séance d'écoute.
Même s’il ne s’agit pas de musicothérapie à proprement parler, il existe certains sons capables de diminuer l’anxiété. Par exemple, des neuroscientifiques ont récemment démontré que la chanson ci-dessous pouvait réduire l’anxiété jusqu’à 65%.
Rien d’étonnant quand on sait qu’elle a été conçue spécialement à cet effet. Marconi Union, le groupe à l’origine du titre « Weightless » ci-dessus, s’est en effet entouré de musicothérapeutes pour le créer.
Ses harmonies, rythmes et lignes de basse ont été soigneusement arrangés afin d’aider à ralentir la fréquence cardiaque de l’auditeur, réduire sa tension artérielle et réduire ses niveaux de cortisol (l’hormone du stress).
Sources:
le-guide-sante.org
cairn.info
canalplus.com
devenir-musicien.com
lapresse.ca
Le pouvoir des sons de André Fertier
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