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Le bliss point ou point de félicité

Une technique marketing bien tordue: le bliss point ou point de félicité, vous connaissez?


Je trouve utile d'en parler afin que chacun mette toujours plus de conscience dans sa façon de consommer et déjoue les techniques manipulatrices éhontées de l'industrie agro-alimentaire... Explication.



Dans la formulation de produits alimentaires industriels, le point de félicité est le niveau d’un ingrédient qui optimise le plaisir gustatif.

C’est le psychophysicien et chercheur en marketing Howard Moskowitz, connu pour ses travaux sur des produits allant des sauces spaghetti aux sodas (que de bonnes choses :D) qui introduisit cette notion et qui le décrivit comme “ce profil sensoriel où vous aimez le mieux l’aliment”. Tout un programme...


Le point de félicité pour le sel, le sucre ou le gras est le niveau où le consommateur ressent qu’il n’y en a ni trop ni trop peu et qui optimise donc son ressenti en bouche.

On peut trouver ce “bliss point” dans les aliments ultra transformés (AUT) fabriqués par l’industrie agro-alimentaire (confiseries, crèmes, gâteaux, plats préparés, biscuits apéro...) qui a bien compris comment rendre les consommateurs accros et qui cherchent toujours à augmenter le plaisir gustatif, et donc leurs propres profits, au travers de ce type d’aliments.


Les AUT sont des produits dont la fabrication nécessite plusieurs étapes peu coûteuses et qui se conservent longtemps.

Ils sont composés de graisses, de sels et de sucres mais aussi d’additifs, de conservateurs, d’édulcorants et autres éléments chimiques de synthèse qui servent à donner du goût et à rallonger la durée de vie des aliments. Le rêve quoi!

Le parfait mélange pour pourrir votre santé!

Ce qui intéresse les industriels, c’est le profit, pas votre santé, ce n’est plus un secret.


Ce n’est pas juste le sucre (même s’il rend accro aussi) qui fait atteindre ce “bliss point” (sinon consommer des fruits suffirait) mais bien un savant mélange entre sucre, sel et gras qui crée une véritable bombe culinaire qui leurre notre cerveau activant ainsi le circuit de la récompense. Notre cerveau en réclame toujours plus, nous devenons accro.

Il s’agit du même mécanisme qu’avec la drogue.

C’est quand-même bien machiavélique quand on y pense ': )



L’aliment le plus représentatif de ce phénomène?

Les chips ou autres biscuits apéritifs (mais aussi les biscuits et autres barres chocolatées ou céréalières...).

Nous sommes très peu à ne pouvoir en consommer qu’un seul ou alors cela demande un effort mental considérable incluant une certaine frustration: c’est l’effet “bliss point”.

Nous sommes nombreux à consommer les AUT en excès depuis l’enfance, augmentant ainsi notre appétence pour le trop sucré, le trop salé et le mauvais gras.

Les conséquences? Une augmentation du risque d’obésité, risque plus élevé de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète...


Que faire?

  • Limiter la consommation des AUT, les consommer de façon occasionnelle,


  • Quand vous en consommez, apprendre à déchiffrer les étiquettes pour mieux les choisir,


  • Opter pour des aliments bruts. Certes cela demande un temps de préparation plus long mais des solutions existent (recettes rapides, batch cooking, meal prep, autocuiseurs...) et manger de cette façon c’est avant tout manger pour votre santé : )


Pour info


NOVA est un système de classification qui répartit les aliments en 4 groupes selon leur degré de transformation:


  • Aliments non transformés ou très peu transformés (fruits et légumes, oeufs, lait...),

  • Ingrédients culinaires transformés (sel, sucre, huiles végétales...),

  • Aliments transformés (conserves, poissons en boîte ou fumés, graines salées...),

  • Aliments ultra transformés (confiseries, crèmes, gâteaux, glaces, plats préparés, biscuits apéritifs...).



Note de la direction artistique: aucune chips n'a été mangée durant la séance photo :P

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